Diffuseurs pour flash externes

Un flash sous-marin produit une lumière dure, comme toute source d’éclairage ponctuelle. Le soleil en est une et il vous suffit de regarder votre ombre un jour de grand soleil pour comprendre. Mais nous ne souhaitons pas systématiquement disposer d’ombres très denses et de lumières dures. Parfois vous souhaiterez restituer une ambiance plus douce, avec des lumières diffusées se prêtant davantage à la douceur de l’image. C’est ici que le diffuseur entre en jeux. La diffusion est le phénomène par lequel un rayonnement, comme la lumière, le son ou un faisceau de particules, est dévié dans diverses directions par une interaction avec d’autres objets. Dans notre cas le diffuseur va être cet objet. Une lumière dure sera faite de rayonnements directs, une lumière diffusée procurera de la lumière de toutes les directions, contribuant ainsi à effacer les ombres. L’exemple typique est une journée avec un plafond nuageux homogène. Cherchez votre ombre : il n’y en a a pas !

Pour revenir à nos diffuseurs de flashs externes, ils peuvent compenser dans un premier temps le fait que l’on ne possède qu’un flash, le second étant utilisé pour déboucher les ombres (les effacer un peu) et modeler l’image (y apporter plus de relief). En général ce second flash externe est paramétré avec moins de puissance que la source principale. Pour un photographe sous-marin ne possédant qu’un seul flash, effacer les ombres ne se fera qu’à l’aide de diffuseurs. Mais attention un premier piège survient, un diffuseur fait perdre de la puissance, et plus il tendra vers l’opaque, plus il diffusera, et plus aussi il réduira la puissance de votre flash, jusqu’à la moitié ! Hors si vous prenez un diffuseur puissant pour pallier à l’absence de second flash, vous aurez divisé, par rapport à un photographe possédant deux flashes, la puissance par quatre. C’est un peu technique, mais la puissance d’éclairage d’une source ponctuelle est inversement proportionnelle au carré de la distance. Et sous l’eau c’est encore pire car la diffusion dans l’eau fait encore perdre de la puissance.
Il faut en général diviser votre NG (Nombre Guide) terrestre par deux sous l’eau. Ceci pour vous démontrer, en revenant à notre flash seul avec diffuseur, qu’il ne pourra alors correctement exposer, eût égard à sa perte de puissance, que des sujets très proches, donc plutôt macro.

Vous l’aurez compris : éclairer est complexe et des ouvrages dédiés existent sur le sujet. En effet la photo sous-marine s’apparente à la photographie de studio puisque l’on construit ses éclairages à l’aide de sources artificielles.

Les fabricants de flash proposent leurs propres diffuseurs, en général assez légers pour conserver de la puissance, parfois assortis de corrections colorimétriques (réchauffeur). D’autres marques comme Glowdive proposent des diffuseurs très puissants, au prix de la puissance de votre flash, mais capables d’effacer les ombres. Il n’est donc pas illogique de posséder plusieurs types de diffuseurs en fonction de vos besoins, comme en studio, la lumière peut être façonnée par sa distance, son angle, sa diffusion, et on peut aussi disposer d’autres accessoires d’éclairage à associer à vos flashs sous-marins, comme les snoots pour concentrer un rayon lumineux sur un sujet se détachant sur fond sombre (car non éclairé).

Il vous faudra d’abord maîtriser la puissance de votre flash avant de vous attaquer au modelage, c’est-à-dire à la qualité de la lumière et non plus sa quantité. Ce sera un grand pas en avant pour vous et il sera très gratifiant puisque modeler et façonner la lumière est la base de la création photographique.