La bouteille de plongée sous-marine, ou bloc de plongée, constitue un élément indispensable de votre matériel de plongée sous-marine, sans elle, pas de source d’air, donc vous ne pouvez pas respirer sous l’eau. Équipée sur un harnais fixe grâce à des sangles, ou un gilet stabilisateur, appelé plus communément stab, elle est soumise à de grosses contraintes de pression, l’air respirable étant comprimé à haute pression entre 200 et 300 bars, en fonction du type de bouteille de plongée. Il est indispensable et obligatoire de l’entretenir et de la réviser tous les ans.
Un travail minutieux doit être réalisé pour garantir votre sécurité et la longévité de votre bloc.
Comment est constituée une bouteille de plongée
Voici les éléments qui constituent une bouteille de plongée en partant du haut vers le bas :
- En premier lieu nous allons trouver la robinetterie. En matière laiton chromé, elle peut être de simple ou double sortie, avec ou sans insert pour y adapter des détendeur din ou étrier (avec insert).
- Juste en dessous au niveau du col, une poignée optionnelle peut être installée mais elle est fortement conseillée pour porter la bouteille avec confort et sécurité.
- Ensuite vient le coeur de la bouteille de plongée: le fût. Il est composé de trois parties, une ogive (zone arrondie) sur la partie supérieure avec toutes les inscriptions frappées qui sont obligatoires(comme le numéro de série, le litrage, la pression de service,la compatible nitrox, l’oxygène pur ou hélium,etc….),au milieu on retrouve le tube, et sur la partie inférieure le fond qui peut être plat ou arrondie.
- Puis on va trouver des accessoires complémentaire pour protéger votre bouteille des chocs, il s’agit du filet en nylon, et du culot en plastique que nous installerons sur le fond de la bouteille de plongée.

Revenons sur le fût, il peut être fabriqué en plusieurs matières, en alliage acier, le plus répandu, en aluminium on le trouve essentiellement dans les centres de plongée à l’étranger car plus léger, et même en carbone, c’est à dire qu’on va retrouver du carbone sur la partie tube en gardant une ogive et un fond en acier, cela va diminuer le poids du bloc considérablement.
Il existe trois procédés de fabrication pour le fût :
- Plaque ou tôle : elles sont découpées à la bonnes dimensions et ensuite embouties et filées pour donner la forme du cylindre. L’ogive est ainsi soudée sur le tube. Ce principe est utilisé par les marques FABER et MANNESMAN.
- Tube : exempts de toute soudure, ils sont coupés à la bonne longueur avant d’être chauffés par induction puis mis en forme par fluotournage.Les blocs subissent ensuite un traitement thermique afin d’assurer une plus grande résistance du métal. Ces bouteilles ont un culot un peu plus épais, ce qui augmente leur poids de 1 à 2 kg par rapport aux autres types de bouteilles. Procédé unique par ROTH.
- Tronçon ou lopin : De section carrée ou ronde, il est chauffé puis filé à chaud par une presse. Utilisé par la marque LUXFER.
Ces blocs de plongée constituent des équipements de plongée très robustes, adaptables à différents types de plongée comme la plongée loisir ou la plongée tek, et à différents types de mélanges gazeux.
Il existe également sur le marché des mini bouteilles de plongée, appelés Spare Air, utilisées comme bouteilles de secours.
Bien entendu toutes les bouteilles de plongée sous-marine sont rechargeables grâce à des compresseurs haute pression, type station de gonflage ou mini compresseur transportable.

Réglementation et entretien de votre bloc de plongée
Pour l’utilisation des bouteilles de plongée sous-marine en France, une réglementation à été mise en place et elle est obligatoire pour pouvoir les gonfler.
Cette obligation a été instaurée pour assurer la sécurité des utilisateurs.
Les blocs de plongée étant soumis à de grosses pressions entre 200 et 300 bars en fonction des blocs, il est important de respecter les deux contrôles indispensables : la requalification périodique ou réépreuve ainsi que l’inspection visuelle.
La requalification périodique ou réépreuve de la bouteille de plongée
Pour les particuliers et les professionnels des activités subaquatiques, la requalification est obligatoire tous les deux ans. Une dérogation a été faite avec la FFESSM pour les clubs de plongée sous-marine, pour avoir la réépreuve tous les 6 ans.
Elle doit être faite pour tout litrage supérieur à 0.75L.
La requalification consiste à réaliser une épreuve hydraulique pour vérifier la résistance du fût à une certaine pression d’épreuve en fonction des pressions de service. Un contrôle visuel est aussi réalisé pour vérifier les tolérances des filetages du col et du robinet grâce à des bagues et des tampons passe-pas.
Un contrôle visuelle de l’intérieur est aussi fait pour vérifier qu’il n’y ai pas de trace de rouille ni d’huile, qui peut nuire au confort et à la sécurité du plongeur. Si présence il y a, alors un sablage ou grenaillage intérieur sera préconisé voir même obligatoire si cela est nécessaire.
Pour la partie extérieure, on vérifie la présence de rouille également, si elle est trop présente, alors un sablage peut être réalisé, suivi d’une peinture pour protéger la matière de la corrosion.
Lorsqu’elle est validé une date est frappée sur l’ogive du fût pour montrer que celle-ci est conforme aux normes.
Attention ce test ne peut être réalisé que par un professionnel agréé..
L’inspection visuelle du bloc de plongée
Appelé aussi communément T.I.V, on ne réalise le même contrôle visuelle que lors de la requalification sans le test d’hydraulique. On le fait chaque année entre les réépreuves.
On le remarque par une étiquette collée sur le fût ou alors enregistré sur la liste des blocs des clubs de plongée.
Attention il ne peut être réalisé que par un professionnel agréé, ou par un tiveur d’un club de plongée sous-marine qui a réalisé la formation de contrôle d’inspection périodique signé par le président du club en personne.
Entretien du bloc de plongée
Malgré la réglementation, il est également de votre devoir de l’entretenir pour éviter la présence de rouille, d’huile et ainsi garantir la longévité de votre bouteille.
Pour le stockage, il est important de le conserver droit et non couché. En effet, étant donné que le fond de la bouteille est plus épais que le tube, si il y a une présence d’eau ou d’humidité, elle va descendre au fond et donc cela ne va pas fragiliser le tube.
Mais il va vous falloir un culot pour pouvoir le maintenir droit sauf si le fond de votre bouteille est plat.

Pour éviter l’eau et l’humidité, conserver votre bloc gonflé, et ouvrez le robinet pour faire partir la présence potentielle d’eau ou d’humidité avant de fixer votre détendeur ou avant un gonflage pour éviter qu’elle n’entre.
La présence d’huile à l’intérieur est un facteur que vous ne pouvez pas forcément maîtriser. En effet la présence d’huile va essentiellement provenir d’un mauvais entretien du compresseur qui va gonfler votre bouteille.
Si c’est le vôtre il est conseillé de l’entretenir régulièrement, mais par contre si vous faites le gonflage chez un professionnel et que vous sentez une présence d’huile, ramenez la de suite et ne plongez surtout pas avec, il en va de votre sécurité.
Un rinçage extérieur du bloc est fortement conseillé après chaque plongée pour enlever toute trace de sel ou de chlore.
Concernant le robinet, il n’est pas obligatoire de le réviser mais c’est quand même important de le vérifier. Étant composé d’une multitude de pièces d’usure tel que les clapets, les joints, les bagues, une fuite importante peut être détectée lors de l’utilisation.
Toute fuite entraîne une perte d’air donc moins de temps pour profiter de votre plongée et du monde sous-marin qui vous entoure.
Négligé en aucun cas cette entretien, pour garantir votre confort et votre sécurité. La réglementation étant présente, vous êtes obligé de passer par là pour l’utiliser en toute légalité.




