Qui n’a jamais rêvé de côtoyer ou de nager avec des tortues, des raies mantas ou encore des requins dans leur milieu naturel, d’observer la faune et la flore nautique, de faire une randonnée subaquatique sur les plus beaux récifs de coraux… Pour cela, n’étant pas, de base, des créatures aquatiques nous avons besoin de toute une panoplie d’équipement de plongée ou d’apnée: combinaison (humide ou étanche) ou shorty en néoprène, palmes, masques et tuba, gilet stabilisateur et bien évidemment notre sujet du jour un détendeur de plongée sous marine.
Vous êtes donc sur le point d’acquérir votre premier détendeur de plongée sous-marine? Vous souhaitez en changer car vous montez en niveau? Ou peut-être êtes vous juste curieux de connaître les différents choix qui s’offrent à vous en matière de détendeur ? Alors vous êtes au bon endroit.
Nous allons essayer de répondre à toutes les questions que vous pourriez vous posez sur les détendeurs de plongée :
- D’où ça sort ?
- Qu’est ce qu’un détendeur de plongée ?
- Comment ça fonctionne ?
- Quels sont les différents types de détendeurs ?
- DIN ou Etrier ?
- Détendeur Nitrox
- Quels accessoires pour mon détendeur ?
- Révisions et entretiens.
1- Alors ça vient d’où le détendeur de plongée?
Le premier brevet de détendeur de plongée a été déposé en 1838, il y a bientôt 200 ans. A l’origine, celui-ci ne permettait pas une grande autonomie car le plongeur était alors relié à la surface, l’air était alors apporté par un système de pompe.
C’est un siècle plus tard qu’un duo invente le détendeur autonome, l’ingénieur Emile Gagnan et Jacques Yves Cousteau : « le scaphandre Cousteau-Gagnan » Ces recherches sont supportées par la société Air liquide qui fonde en 1946 la Spirotechnique (qui deviendra Aqualung) et permet la production de détendeur pour le grand public et la naissance de la plongée bouteille dites loisir.
2- Qu’est ce qu’un détendeur de plongée?
Un détendeur de plongée est, littéralement, la ligne de vie entre vous et votre réserve d’air pendant la plongée. C’est l’élément le plus important de votre équipement car il est connecté à la bouteille de plongée (aussi appelé bloc de plongée) et vous permet de respirer l’air comprimé à l’intérieur du bloc.
Ensemble, le détendeur de plongée et le bloc forment un appareil respiratoire sous-marin autonome , qui vous permet de rester plus longtemps sous l’eau et surtout de descendre à différentes profondeurs en toute autonomie( et en toute sécurité) d’où son nom de scaphandre autonome. De plus, il est également relié à votre gilet (aussi appelé gilet stabilisateur ou encore stab) via le flexible DS (Direct System), permettant ainsi de vous équilibrer sous l’eau et de profiter des fonds marins.
La plongée sous-marine demande essentiellement de pouvoir respirer sous l’eau de manière prolongée et à des profondeurs variables. Vous aurez pour cela évidemment besoin de beaucoup d’air respirable. Or, le stocker dans sa forme de base ne vous permettra pas de tenir bien longtemps sous l’eau.
Ainsi, la seule façon d’apporter plus d’air sous l’eau est de le comprimer (grâce à un compresseur) à l’intérieur des bouteilles de plongée. C’est là qu’interviennent les détendeurs de plongée. Les plongeurs comptent sur les détendeurs de plongée pour réduire la pression de l’air stocké dans le bloc a un niveau de pression respirable pour l’utilisateur.
3- Comment ça fonctionne ?
Le détendeur de plongée, comme son nom l’indique, « détend » l’air présent dans la bouteille de plongée sur laquelle il est connecté. A l’intérieur de la bouteille se trouve de l’air (un mélange gazeux composé grosso modo de 21 % d’oxygène et de 79 % d’azote). Cet air ambiant a été comprimé à l’aide d’un compresseur haute pression jusqu’à 300 fois la pression atmosphérique.
Le détendeur de plongée est composé de deux principales parties : le premier étage et le deuxième étage.
La détente de l’air à lieu dans ces deux étages et finit par vous délivrer l’air dont vous avez besoin grâce à des systèmes plus ou moins complexes de chambre et de ressorts.

- Le premier étage du détendeur (qui se fixe au bloc de plongée) détend l’air haute pression (HP) pour l’amener à une pression intermédiaire (PI) de l’ordre de 8 à 10 bars (avec des extrêmes de 5 à 14 bars) au-dessus de la pression ambiante.
- Le deuxième étage du détendeur (qui se trouve à l’extrémité d’un flexible et où se trouve l’embout sur lequel vous respirez) détend à nouveau l’air de la pression intermédiaire (PI) pour l’amener à la pression ambiante.
Le principal intérêt d’un détendeur de plongée est donc de fournir de l’air :
- sur simple demande du plongeur (= inspiration)
- à la pression ambiante, quelle que soit la profondeur, la position du plongeur et les conditions d’utilisation.
On constate alors qu’il y a deux types de sorties sur un premier étage :
- la moyenne pression qui concerne le deuxième étage, le direct system et l’octopus.
- la haute pression pour le manomètre et/ou la sonde.
4- Quels sont les différents types de détendeurs ?
- Premier étage à piston simple et Deuxième étage non compensé
C’est le premier étage le plus simple que vous retrouverez dans beaucoup de clubs, centres et écoles de plongée; Il faudra fournir un effort inspiratoire supplémentaire au fur et à mesure que la pression diminue dans votre bloc et que la pression ambiante augmente.
Il est en revanche ultra résistant et facile d’entretien. Il est idéal pour un usage intensif et parfaitement adapté aux débutants ne voulant pas consacrer un budget important à cet élément indispensable aux plongeurs ou aux plongeuses. Il est d’une fiabilité à toute épreuve.
Ce type de détendeur vous conviendra parfaitement si vous êtes débutant, si vous plongez peu ou de manières occasionnelles dans des eaux peu profondes. De plus, l’entretien sera également moins onéreux en atelier. Enfin ces détendeurs bon marché et très fiables vous permettront de respirer dans votre détendeur personnel et d’éviter ainsi de passer derrière tous les plongeurs.
Quelques exemples :


- Premier étage à membrane compensée et Deuxième étage compensé
Un modèle compensé au niveau du premier et du deuxième étage offre une régularité de fonctionnement, quelle que soit la profondeur, ou la profondeur à laquelle vous vous trouvez. Son fonctionnement ne change pas durant les variations de pression. Il en résulte un coût d’achat et d’entretien plus élevé. Ils sont privilégiés par les plongeurs qui descendent plus profond. Ils sont aussi fiables, faciles d’entretien et suffisamment performants pour toutes vos plongées d’exploration.
En résumé, si vous êtes un plongeur régulier et que vous plongez une vingtaine de fois par an ou plus. Que vous soyez déjà niveau 2 ou êtes en cours de formation et que vous souhaitez par la suite continuer la pratique assidue de la plongée. Que vous souhaitez passer votre niveau 3, 4 ou même pourquoi pas devenir moniteur ou instructeur…
Ces détendeurs de plongée sont faits pour vous ! Vous apprécierez leur confort respiratoire et leurs prix raisonnables adaptés à votre pratique régulière de la plongée sous-marine.
Quelques exemples :
- Premier étage à membrane surcompensé ou à piston surcompensé et Deuxième étage compensé



Détendeur à membrane compensé Cressi MC9 + 2ème étage compensé XS Compact Pro
Bienvenue dans le top du top de la performance pour les détendeurs de plongée sous-marine et octopus plongée. Résistants aux plus rudes conditions d’utilisation, les détendeurs plongée surcompensés assurent, en effet, les meilleurs débits litre/minute et les moyennes pressions les plus élevées et les plus constantes.
La surcompensation, par le biais d’un piston ou d’une membrane, souvent associée à un deuxième étage équilibré réglable procure un confort inégalable de la surface jusqu’au limite réglementaire de la plongée à l’air (- 60 mètres…) et au delà pour les plongeurs teks les plus aventureux. On peut également apprécier les qualités d’extrême souplesse et d’accompagnement de l’effort inspiratoire dans les premiers mètres et profiter d’un détendeur plongée « haut de gamme » avec les plus beaux matériaux et les plus beaux designs.
Ce genre de modèle est conseillé si vous êtes moniteur ou monitrice ou tout simplement si vous êtes passionné et que le budget que vous souhaitez allouer à votre passion est assez conséquent ( on parle d’environ un millier d’euros).
Quelques exemples :


5 – Quelques précisions
- Eaux froides ou non?
Certains premiers étages sont spécialement conçus pour les plongées en eaux froides (eau froide = eau douce ou salée inférieure à 10°). En réalité, ils sont simplement munis d’une chambre sèche qui empêche l’eau de pénétrer dans le premier étage et donc protège les mécanismes intérieurs du gel. Cette spécificité permet également de protéger le premier étage du sel et de toutes les saletés qui pourraient venir encrasser le mécanisme du premier étage.
Exemple avec le Helix (eaux tempérées) et le Helix pro (eaux froides) d’Aqualung :


On voit bien, sur le Helix pro, la pièce supplémentaire muni d’une membrane qui permet d’étanchéifier le premier étage.
- ACD et AST
Ce sont 2 systèmes qui permettent de fermer le premier étage au niveau du DIN ou de l’étrier, lorsque celui-ci n’est pas monté sur une bouteille. L’ACD (Auto Closure Device) est le système de chez Aqualung et L’AST (Technologie anti-filtration) vient de chez Mares.


- Volet Venturi et Molette de réglage sur les deuxième étage
Le volet venturi se retrouve sur énormément de deuxième étage compensés mais apparaît également sur certains modèles non compensés. Il s’agit d’un volet qui va vous permettre de diriger le flux d’air plus ou moins directement vers votre bouche dans le but, encore une fois, de faciliter l’effort inspiratoire. On y retrouve les indications “+” et “-” ou encore “dive” et “pre-dive”. Ce qu’il faut retenir, c’est qu’avant de s’immerger on le positionne en “-” ou en “pre-dive” pour éviter que le deuxième étage ne se mette à fuser et qu’une fois sous l’eau on change la position pour avoir le meilleur rendu possible.
La molette de réglage quant à elle va permettre de durcir le deuxième étage. On la retrouve exclusivement sur les deuxièmes étages compensés. Je conseille de la laisser desserrer au maximum dans la plupart des cas, c’est de cette façon que vous allez avoir le plus de faciliter et de confort. Elle sert par exemple lors de plongées à courant, en effet la pression hydrodynamique est trop forte alors le deuxième étage va se mettre à fuser, on va alors durcir le deuxième étage pour éviter cela.
A savoir que certains modèles sont dotés du volet venturi et de la molette de réglage.
- DIN ou Etrier ?
Avantages et inconvénients du système étrier ou INT :
Un détendeur monté en étrier (ou INT) est le modèle le plus commun. Le système à étrier est sûrement le plus rapide à visser et dévisser. Sur ce système, les joints sont sur la robinetterie du bloc, vous n’êtes pas responsable de son entretien. C’est le système de connexion le plus utilisé en plongée loisir.
De par leur conception, les systèmes détendeurs à étrier ont une connexion moins précise que les systèmes DIN (cela peut se traduire par de petites fuites). Pour finir la vis de serrage est imposante à l’arrière ce qui le rend sensible aux chocs et augmente le risque de faire sauter le détendeur. La pression de service est limitée à 230 bars.
Avantages et inconvénients du système de raccord DIN :
Un détendeur monté en DIN se compose d’un pas de vis qui vient se fixer directement sur la robinetterie. Il n’y a qu’un seul joint torique qui fait étanchéité au niveau de la robinetterie.
Si la tête de robinetterie reçoit un choc, il est possible que vous ne puissiez pas monter votre détendeur. Il existe certes des bouteilles dont la robinetterie est renforcée mais elles sont rares. Ce système permet d’accepter des pressions jusqu’à 300 bars (avec des détendeurs DIN 300 bars).
Vous pouvez rencontrer des problèmes de compatibilité de vis avec du matériel de plongée plus ancien.
- Fédérations
En fonction des fédérations (FFESSM, SSI, PADI), on vous enseigne un montage différent de votre détendeur, par exemple à la FFESSM on enseigne souvent avec le deuxième étage principal sur votre droite et l’octopus sur votre gauche, chez SSI l’air est à droite, vous avez donc votre deuxième étage principal et votre octopus du même côté. A mon sens ça n’a que peu d’importance, l’essentiel est que vous soyez à l’aise avec votre montage et de toute façon, un tour de clé et on peut modifier le montage a sa guise.
6- Détendeur Nitrox
Le terme « Nitrox » est issu de la contraction de NITRogen (azote en anglais) et OXygen. Ainsi, lorsque vous plongez au Nitrox, l’air est enrichi en oxygène (O2) et donc appauvri en azote (N2). Pour distinguer les bouteilles Nitrox, on utilise la mention “Enriched Air Nitrox” (EAN). Avec ce type de matériel on commence à entrer dans la plongée technique (aussi appelée plongée Tek).
L’intérêt d’une plongée avec ce mélange est double :
- accroître la sécurité des plongées en réduisant les risques d’accidents de désaturation ;
- diminuer la fatigue de fin de plongée, due en grande partie à l’élimination de l’azote en excès.
En revanche plus le taux d’oxygène dans votre bloc de plongée sera élevé moins la profondeur à laquelle vous pourrez évoluer sera importante, Mais c’est un autre sujet.
Si vous souhaitez réaliser des plongées au Nitrox, l’achat d’un détendeur nitrox remplissant cette fonction, se révèle indispensable. Les détendeurs nitrox sont adaptés à l’usage de mélanges sur-oxygénés et sont fabriqués afin de vous garantir une sécurité maximale. Généralement, les équipements Nitrox se distinguent des autres par l’utilisation de la couleur verte.
Sachez également que le pas de vis des robinets de bouteilles Nitrox et Oxy, et par conséquent le pas de vis des premiers étages Nitrox, n’est pas le même que sur des détendeurs classiques (M26 au lieu de M25).

7- Accessoires et protections
Il existe des protecteurs de flexibles évitant à ces derniers de se plier et donc d’être endommagés.
Pour protéger son détendeur, il est recommandé de le transporter dans sa sacoche détendeur.
Pensez aux accroches octopus pour éviter qu’il ne traîne et pour que votre binôme de plongée puisse le trouver rapidement en cas de besoin.
Un embout, et son collier réutilisable de remplacement, est utile à avoir dans son sac détendeur surtout lors de voyage de plusieurs jours.
Sachez également qu’il existe des émetteurs (ou sonde) que vous pouvez vissez sur une sortie HP (Haute pression) de votre premier étage et qui sera connecté à votre ordinateur de plongée afin de vous donner des informations sur votre consommation d’air, sur la quantité d’air de votre bouteille, etc…
8- Révision et entretien de votre détendeur de plongée subaquatique
Votre détendeur de plongée et ses composants demandent plus d’attention que vos masques, palmes et tuba, mais l’entretien d’un détendeur de plongée est nécessaire et n’est pas particulièrement onéreux.
L’étape la plus importante pour l’entretien est de rincer à fond votre détendeur à l’eau douce après l’avoir utilisé. Vous risquez de l’endommager si vous ne le faites pas directement après. Si ce n’est pas possible, remettez le bouchon sur le premier étage.
Après rinçage, laissez-le sécher dans un endroit frais et à l’abri du soleil. Stockez-le en évitant de plier les flexibles. Ne tentez pas de le lubrifier, le démonter, le réparer vous-même à moins d’être formé et qualifié pour le faire.
Faites effectuer une révision de votre détendeur de plongée :
- A intervalles spécifiés par le fabricant
- Après six mois à un an d’utilisation extrêmement intense
- Si vous remarquez des signes de dégradation ou d’usure excessive
- Si la respiration commence à devenir difficile
- Si vous avez des raisons de soupçonner un problème
Considérant qu’il s’agit de votre support vital sous l’eau, il n’y a pas d’excès de prudence quand il s’agit d’entretien et de révision. Nos techniciens SAV agréés se chargent de la réparation et de l’entretien de votre détendeur de plongée.




